En 2100, il s’est passé quelque chose. Quelque chose qui aurait dû radicalement changer le cours de l’Histoire.

En 2100, le peuple s’est soulevé. Et la zone sûre a tremblé. La résistance avait réussi un coup de force. Ses arguments commençaient à convaincre jusque dans la zone sûre et des voix se sont élevées parmi ses habitants pour demander plus de justice sociale.

l’Autorité fût rapidement dépassée et elle dut faire appel au Grouvernement Central pour régler ce problème croissant. Il en allait de la survie du système.

Et le Gouvernement Central a réagi. Brutalement. Très brutalement. La répression a été terrible. Ce qui était au départ un soulèvement populaire relativement pacifique s’est terminé en guerre civile. Des dizaines de milliers de civils ont perdu la vie dans des affrontements inégaux. Jets de pierres d’un côté, envoi de chars d’assaut de l’autre.

La révolte a duré quelques semaines. Puis, faute de combattants, la résistance a été forcée de reconnaitre sa défaite. Et la colère du système s’est alors déchaînée.

Sa vengeance fut aveugle et son châtiment terrible. On assista a des procès de masse aboutissant invariablement à la peine capitale pour les accusés. Les exécutions se succédaient, publiques et sans fondement juridique.

Une fois que la peur eut fait son oeuvre, le mur fut renforcé et toute interaction entre la zone sûre et l’autre côté, rendue impossible.

Peu à peu, les habitants des zones sûres finirent par oublier les habitants de l’autre coté du mur. L’Autorité fit tout pour accentuer cette tendance. On commença à apprendre aux plus jeunes qu’il n’y avait plus personne derrière le mur. Simplement un no mans land dangereux et contaminé par le virus.

Mais ce n’était pas vrai. Il y avait tout un peuple derrière le mur. et lui n’avait rien oublié.